Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Blog PS Fréjus

Article de Var Matin. Depuis, rien n'a change en Mairie de Fréjus

27 Février 2012 , Rédigé par socialistes frejussiens

 

L'opposition pilonne les positions de la majorité
Agrandir Rétrécir Imprimer Recommander Partager
Publié le jeudi 24 février 2011 à 07h04  - 1

Ils n'ont rien lâché, ou si peu. Le conseil municipal a été le théâtre, avant-hier, d'une offensive musclée de la part des oppositions, la gauche s'avérant être la plus guerrière. Tout au long de l'interminable réunion, débutée à 9 h 30 et terminée à 18 h 40, le PS a tiré à boulets rouges sur la municipalité et sa politique. En ligne de mire, le maire Élie Brun, un absent qui n'a jamais été aussi présent dans les débats.

Le marathon de l'examen des délibérations a commencé par une salve décochée par Elsa Di Méo, la chef de file du PS local, qui a voulu marquer « sa plus grande indignation. Ce n'est pas acceptable qu'on assiste à cette plaisanterie : le conseil municipal prévu il y a un mois a été annulé au dernier moment, dont acte. Aujourd'hui, le conseil municipal se déroule sans le maire, qui n'est plus disponible pour gérer la ville et aborder des questions fondamentales, comme le débat d'orientation budgétaire ou le plan local d'habitat (1). Si personne ne dirige cette ville, dites-le nous ».

Son ex-épouse au secours !

Poussant le bouchon, la conseillère municipale, a alors abordé les rumeurs faisant état des vacances en Afrique du maire. Ce qui a eu le don d'exaspérer... la directrice générale adjointe des services, Jacqueline Marco, par ailleurs ex-épouse d'Élie Brun, qui, fait inattendu et incongru, a riposté en pleine assemblée à l'élue en exigeant qu'elle cesse de « racler les fonds de tiroir ». Le ton était donné !

Comme réponse, Elsa Di Méo a enfoncé le clou « on perd les pédales. Élie Brun ne dirige plus rien ». Et s'adressant aux conseillers municipaux, « vous êtes complices de ce genre de fonctionnement » ! Ambiance.

Garder le cap et son sang-froid !

Face à cette frénétique déferlante, Francis Tosi, le premier adjoint, a endossé le rôle de capitaine dans la tempête. Ne perdant jamais son sang-froid, celui qui remplace régulièrement le maire a constaté que « les débats commençaient de façon virulente ». Il a rappelé les règles du conseil, afin de tenter de ramener un peu de calme : « je comprends que les groupes d'opposition puissent s'exprimer, mais pour autant, il a estimé qu'il pouvait garder un droit de réserve. Le droit de répondre, mais aussi de ne pas répondre », balayant ainsi d'un revers de main, les premières attaques.

Au fil des heures, celles-ci n'ont pourtant pas cessé. À presque chaque délibération, et il y en a eu 79, le PS a pris un malin plaisir à harceler la majorité. Un grand déballage, où il a été fait état « d'un manque de cohérence dans la politique municipale », de « tripatouillages », de « dérives clientélistes », de « népotisme et de favoritisme », de « navigation à vue »« d'amateurisme, qui vire à l'incompétence »,quand est arrivé l'examen d'une délibération évoquant le conseil municipal... du 24 janvier, qui ne s'est pas tenu !

Un florilège auquel le FN a apporté sa contribution. Sylvain Ferrua a qualifié « la gestion du patrimoine de la ville d'opérations à tiroirs allant dans l'intérêt particulier », dénonçant « une urbanisation galopante », et estimant que la majorité n'a pas « fait grand-chose depuis 15 ans ».

Les fonctionnaires se rebiffent !

Tous ces reproches ont soulevé un vent de réprobation dans les rangs de la majorité. Francis Tosi n'a pas cherché à répondre systématiquement à toutes les banderilles plantées, préférant apparemment ne pas mettre de l'huile sur le feu.

Cependant, il a rétorqué que l'opposition ne pouvait parler de « tripatouillage » dans l'élaboration des délibérations. « Vous n'en apportez pas la preuve » a-t-il asséné. Puis, face aux nombreuses invectives, il s'est borné à une cinglante et simple sentence : « vous êtes en campagne électorale » !

Mais ce n'était pas fini ! La séance levée, les nerfs à vif, choqués par leurs mises en cause récurrentes, les administratifs ont pris à partie Elsa Di Méo. Des invectives et de douces amabilités ont été échangées. Chacun affirmant « n'avoir pas de leçon à recevoir » de l'autre. Des hauts fonctionnaires s'adressant ainsi à une élue de la République : du jamais vu !

Dans l'ancienne salle du tribunal épiscopal, la sérénité des débats est bel et bien de l'histoire ancienne.

gpeyrebesse@varmatin.com

1. Ces sujets et les autres abordés lors de cette cession du conseil municipal seront développés ultérieurement dans nos prochaines éditions.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article